"On observe davantage d'hippocampes, notamment ici dans la zone du sanctuaire (zone protégée). Nous sommes optimistes car la population augmente et, depuis l'année dernière, on en observe davantage. Il y a une augmentation appréciable", a déclaré Rui Santos, chercheur au Centre des sciences marines(CCMAR) de l'université d'Algarve, sans préciser de chiffres concrets.
La zone de protection de l'hippocampe de Ria Formosa a été créée en 2020, dans le but d'inverser la tendance à la baisse des populations qui s'est produite au cours des deux dernières décennies, mettant l'espèce au bord de l'extinction dans la zone.
Le suivi des hippocampes dans la zone protégée, une zone de la Ria Formosa située entre Faro et Olhão, a commencé il y a un peu plus d'un an, lorsque l'espèce a été repeuplée pour la première fois.
A l'époque, un groupe de 60 hippocampes a été relâché, qui ont montré pendant cette période un "comportement impeccable", trouvant "une protection et un habitat adéquat", a ajouté un autre chercheur du CCMAR, Jorge Palma.
"Nous avons réussi à trouver quelques animaux pendant quelques mois avant qu'ils ne se dispersent, et en bonne condition physique, c'est-à-dire qu'ils se nourrissaient parfaitement, après que, en captivité, on leur ait aussi fourni de la nourriture naturelle. Nous avons vu qu'ils sont restés ici, où ils bénéficient de cette zone protégée", a-t-il souligné.
Le suivi est effectué tous les deux mois, ce qui permet d'identifier tous les hippocampes relâchés. "Le profil de la tête varie d'un animal à l'autre et nous utilisons notre propre logiciel qui fait correspondre les photos prises au cours d'un mois et des mois suivants", a expliqué le chercheur.
Lors de la deuxième action de repeuplement, réalisée le 24 novembre, les techniciens du CCMAR ont relâché un groupe d'environ 150 hippocampes dans la zone protégée, dont trois douzaines de nouveau-nés.
Le projet "Hippocampe", développé par le CCMAR avec le financement de la Fondation Belmiro de Azevedo, bénéficie de la collaboration de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts(ICNF) et de l'Agence portugaise de l'environnement(APA)/ARHdo Algarve.