S'adressant aux journalistes, à l'issue d'une initiative dans les anciennes arènes royales, à côté du Palais de Belém, à Lisbonne, Marcelo Rebelo de Sousa a défendu qu'il s'agit "d'une période cruciale en termes d'année scolaire" et qu'"il est fondamental qu'il y ait des conditions pour que les écoles puissent fonctionner".

Selon le chef de l'État, "tout ce qui peut être une clarification rapide de ce qui est légal ou non [dans les grèves des enseignants] et de l'existence ou non de services minimums est fondamental".

Le président de la République a souligné que les grèves sont "soumises à un préavis" et a estimé qu'il fallait "en amont" chercher à "savoir quel est le droit applicable à une éventuelle suspension d'activité des enseignants ou d'une partie du personnel non enseignant".

" Qu'est-ce que cela signifie ? Savoir juridiquement s'il est possible de recourir à des services minimums, d'abord, dans quelles conditions, selon quelles modalités ; et si certaines formes d'action syndicale sont conformes à la loi ou non", a-t-il précisé.

Marcelo Rebelo de Sousa a dit espérer un avis du Conseil consultatif du PGR "le plus rapidement possible", mais a tenu à souligner que "le PGR ne pouvait pas prendre l'initiative avant de demander un avis".

Mercredi, en réponse à Lusa, le ministère de l'Éducation a annoncé qu'il avait demandé un "avis juridique au PGR sur la légalité de la forme d'exécution des grèves des enseignants en cours, convoquées par le STOP [Syndicat de tous les professionnels de l'éducation] et par le SIPE [Syndicat indépendant des enseignants et des éducateurs]".

Le ministère supervisé par João Costa a indiqué qu'il avait également demandé l'avis du Centre de compétences juridiques de l'État.

STOP a appelé à une grève illimitée qui a débuté le 9 décembre, qui devrait durer au moins jusqu'à la fin du mois, et organise une marche pour samedi à Lisbonne.

SIPE a appelé à une grève partielle pour la première semaine de cours de la 2ème période, qu'il a décidé de prolonger jusqu'en février.

Entre le 16 janvier et le 8 février, une grève de district a eu lieu, appelée par huit structures syndicales, dont le SIPE et la Fédération nationale des enseignants (Fenprof).


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