Afin de compenser les propriétaires pour le plafonnement de la mise à jour des loyers des maisons et des magasins pour l'année prochaine, le Conseil des ministres a décidé d'accorder des avantages fiscaux, avec des réductions de l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés, qui seront appliquées automatiquement.
"C'est cet équilibre que nous avons recherché, nous avons fixé une croissance qui a un critère, un objectif à long terme", a déclaré Pedro Nuno Santos lors d'une conférence de presse qui s'est tenue mardi 6 septembre.
Sans cette mesure d'intervention du gouvernement sur le marché locatif, l'application du coefficient annuel habituel prévu par la loi entraînerait une augmentation des loyers de 5,43 % pour les locataires à partir de janvier, en raison de l'inflation moyenne enregistrée en août.
Cette décision du gouvernement portugais suit les exemples d'autres pays comme l'Espagne (plafond de 2 %) ou la France (3,5 %) qui ont décidé d'appliquer ce plafond sur les loyers, qui reste en deçà du montant demandé par les locataires (1 %), selon Idealista/News.
"La mesure sera compensée par des réductions de l'IRS et de l'IRC des propriétaires", a révélé le Premier ministre. "Ce que les locataires vont économiser, c'est la différence, dans laquelle les propriétaires seront compensés", a expliqué António Costa.
La compensation des propriétaires pour le plafonnement des loyers en 2023 se fera automatiquement, en tenant compte de la déclaration fiscale annuelle qu'ils soumettent, selon les déclarations.
"Lorsque les propriétaires soumettent la déclaration qu'ils identifient les loyers, le système générera automatiquement l'imposition appropriée en fonction de cette règle", a déclaré le ministre, Fernando Medina, lors d'une conférence de presse.
Les propriétaires contre la décision du gouvernement
La décision du gouvernement ne plaît pas à tout le monde, notamment aux propriétaires, qui jugent cette mesure "populiste" et affirment qu'elle "écrase les petits propriétaires".
Pour l'Association nationale des propriétaires, présidée par António Frias Marques, la mesure du gouvernement "ignore la loi qui a établi le coefficient annuel d'actualisation des loyers, appliqué depuis 40 ans, parfois avec des valeurs bien supérieures au 5,43 % légal par rapport à l'inflation jusqu'au 31 août de cette année".