L'approbation des 27 intervient après que, le 14 septembre, le Parlement européen a approuvé à Strasbourg, à une large majorité (505 voix pour, 92 contre et 44 abstentions), la nouvelle législation, que les États membres auront désormais deux ans pour transposer en droit national.
La directive établit des procédures pour l'adéquation des salaires minimums nationaux, encourage la négociation collective sur la fixation des salaires et améliore l'accès effectif à la protection du salaire minimum pour les travailleurs qui ont droit à un salaire minimum en vertu de la législation nationale, par exemple, par le biais d'un salaire minimum national ou de conventions collectives.
Les États membres qui disposent de salaires minimums nationaux doivent établir un cadre procédural pour la fixation et la mise à jour de ces salaires minimums selon un ensemble de critères précis.
Le Conseil et le Parlement européen avaient déjà convenu que les mises à jour des salaires minimums nationaux auraient lieu au moins tous les deux ans (ou au maximum tous les quatre ans dans le cas des pays utilisant un mécanisme d'indexation automatique), prévoyant la participation des partenaires sociaux aux procédures de fixation et de mise à jour des salaires minimums nationaux.
" Message d'espoir "
"Quand les gens doivent compter leurs sous à cause de la crise énergétique, cette loi est un message d'espoir. Le salaire minimum et la fixation collective des salaires sont des instruments puissants qui peuvent être utilisés pour garantir que tous les travailleurs gagnent un salaire leur permettant d'avoir un niveau de vie décent", a déclaré aujourd'hui l'actuelle présidence tchèque du Conseil de l'UE.
Cette législation a été initialement proposée par la Commission européenne en octobre 2020, et le principe du salaire minimum adéquat est inclus dans le plan d'action du pilier européen des droits sociaux, adopté en mai dernier lors du sommet de Porto, dans le cadre de la présidence portugaise du Conseil de l'UE au premier semestre 2021.