Selon Ricardo Guimarães, directeur de ConfidencialImobiliário, "jamais auparavant, dans aucune de ces villes, une augmentation trimestrielle d'une telle ampleur n'avait été enregistrée".
L'indice des loyers résidentiels SIR-Arrendamento révèle que les nouveaux baux signés à Lisbonne entre juillet et septembre de cette année ont atteint une moyenne de 16,8 euros/m2 et à Porto, 12,6 euros/m2.
"Il s'agit de niveaux sans précédent", déclare Confidencial Imobiliário dans un communiqué envoyé à la presse.
Pour Ricardo Guimarães, cette augmentation est directement liée à la décision du gouvernement de limiter à 2% l'an prochain la mise à jour des loyers célébrés jusqu'en 2021, afin d'atténuer les effets de l'augmentation du coût de la vie sur les locataires.
"Le timing de cette augmentation dans la situation actuelle et le fait qu'elle se produise simultanément dans les deux marchés, suggère une position des propriétaires par rapport à la limite de mise à jour des loyers pour l'année prochaine", déclare Ricardo Guimarães dans un communiqué.
Selon lui, "cette augmentation trimestrielle sans précédent de 10% pourrait être une manière de couvrir l'inflation à travers les nouveaux contrats, en anticipant les pertes qui pourraient résulter de l'impossibilité de le faire dans les contrats actuels en raison des plafonds imposés à la mise à jour des loyers".
Il faut rappeler que si le gouvernement n'avait pas décidé d'intervenir, l'augmentation des loyers en 2023 serait de 5,43%, selon l'inflation moyenne enregistrée en août sans logement, qui détermine le coefficient d'actualisation des contrats.
Dans le budget de l'État pour 2023, l'exécutif d'António Costa a décidé de compenser les propriétaires pour cette mesure avec des avantages en termes d'IRS et d'IRC, ce qui devrait coûter environ 45 millions d'euros.
Les loyers des nouveaux contrats à Lisbonne sont en hausse depuis la mi-2021, après deux années de baisse. Les variations trimestrielles étaient d'environ 2,5 %, mais elles ont désormais galopé jusqu'à 10 %.