La DIA, consultée par l'agence de presse Lusa, a évalué "les aspects et caractéristiques modifiés" du projet agroforestier des Herdades de Murta et Monte Novo, à Alcácer do Sal, ainsi que "le site de mise en œuvre prévu".

Dans cette évaluation, le CCDR de l'Alentejo considère que le projet reformulé "a des impacts négatifs significatifs à très significatifs" sur la conservation de la nature et des systèmes écologiques, ainsi que sur les ressources en eau et en eaux souterraines.

Les impacts sur la conservation de la nature et les systèmes écologiques sont "non minimisables et ne peuvent être compensés, en raison de l'impact irréversible sur les habitats 2150, 2250 et 2260, en particulier l'habitat 2260, qui est plus important dans la ZEC [zone spéciale de conservation] Comporta-Galé", affirme-t-elle.

Selon le CCDR de l'Alentejo, le projet a également des effets négatifs sur les ressources en eau et les eaux souterraines "si l'on considère les effets cumulatifs avec d'autres zones dédiées à la production agricole intensive, qui sont également de grandes consommatrices d'eau souterraine".

"La région d'Alcácer do Sal étant l'une des régions potentiellement les plus touchées à long terme, le projet soulève principalement des questions dans le contexte de l'adaptation au changement climatique.

En ce qui concerne l'aménagement du territoire, le CDDR a pris en compte la "perte de l'utilisation dominante de la forêt", prévue dans le plan de développement municipal.

Selon le comité de coordination, le projet reformulé ne remplit pas les conditions nécessaires à sa mise en œuvre, la totalité de la zone d'intervention étant située dans les ZSC de Comporta-Galé et de l'estuaire du Sado, et en partie dans la zone de protection spéciale du réservoir de Murta.

Elle estime également que le projet "n'est pas viable en phase d'exploitation" car "il n'est pas possible d'utiliser la composante de collecte des eaux de surface".

Le projet initial, présenté par l'entreprise Expoente Frugal Lda, qui fait partie du groupe Aquaterra, prévoyait la création d'une "zone agricole de production d'avocats de 722,24 hectares et d'une zone de production forestière de 1 415,85 hectares".

Cependant, la proposition, qui n'a pas reçu l'avis favorable de la CCDR de l'Alentejo, a été reformulée et prévoyait une réduction de la zone de plantation à 658,44 hectares, une modification de la zone des structures d'appui et des infrastructures à 76,04 hectares, l'élimination du centre d'interprétation de la ZEC de Comporta-Galé et de deux des 34 forages de captage d'eau prévus.

Lors de la consultation publique du projet reformulé, qui s'est déroulée entre le 26 juin et le 9 juillet, 1 188 contributions ont été reçues, dont 781 en désaccord, 395 en accord, six d'ordre général, quatre plaintes et deux suggestions.

L'agence de presse Lusa a contacté l'entreprise pour obtenir une réaction au rejet du projet d'agroforesterie, mais n'a pas encore reçu de réponse.