S'adressant à Lusa, la présidente parlementaire de l'IL, Mariana Leitão, a expliqué que le projet de loi, soumis au Parlement, vise à modifier le code de procédure des tribunaux administratifs afin de résoudre le problème de "l'augmentation exponentielle" des affaires déposées auprès du Tribunal administratif du district (TAC) contre l'Agence pour l'intégration, la migration et l'asile(AIMA) et qui génèrent des "retards successifs" dans la décision de cette dernière.
"Cela est dû au fait que la compétence pour décider de ces questions, à savoir les permis de séjour, relève du conseil d'administration de l'AIMA, qui a son siège à Lisbonne, et que, selon les règles de compétence, tout cela relèvera du tribunal administratif du district de Lisbonne", a-t-elle expliqué.
Longs délais
Selon Mariana Leitão, "les délais de décision sont d'environ quatre à cinq mois" et il s'agit de procédures urgentes "qui devraient être décidées dans un délai maximum d'un mois", compte tenu du fait qu'elles sont liées "aux droits, aux libertés et aux garanties des personnes".
"Notre solution consiste à modifier les règles de compétence territoriale pour la présentation de ces intimidations et nous voulons qu'elles puissent être présentées sur le site où l'auteur a entamé le processus d'accueil et d'intégration ou sur le site où elles ont été distribuées, dans le cas où elles ont été entamées à Lisbonne", a-t-elle expliqué.
Cette proposition, selon la leader parlementaire d'IL, permet de distribuer les processus et de faire en sorte que tout ne soit pas centralisé à Lisbonne, ce qui est le cas actuellement et "a conduit à ces retards successifs dans le traitement des processus".
"Nous essayons d'y remédier d'une manière ou d'une autre afin que tout ne soit pas centralisé à Lisbonne et que les décisions soient prises plus rapidement", a-t-elle ajouté.
Mariana Leitão a souligné une "contrainte majeure" dans ce tribunal de Lisbonne "en raison de l'augmentation exponentielle du nombre d'affaires dans lesquelles, même à la fin de l'année dernière, l'Ordre des avocats portugais estimait qu'environ 52 affaires étaient reçues chaque jour ouvrable".
"Nous avons l'intention d'alléger ce fardeau et de le répartir sur d'autres zones territoriales, ce qui permettra de prendre des décisions plus rapidement", a-t-elle expliqué.
Interrogée sur les attentes des autres forces politiques quant à l'approbation de ce projet de loi, la dirigeante libérale a déclaré qu'elle espérait que le Parlement lui donnerait le feu vert, compte tenu de la reconnaissance du problème et de "l'objectivité de la solution", qui implique la distribution à d'autres tribunaux dans d'autres districts.