"Cela devrait permettre d'augmenter de 50 % la capacité des services à traiter les processus de nationalité", indique l'IRN dans un communiqué, soulignant que la nouvelle plateforme de nationalité "permettra la dématérialisation des opérations associées aux processus de nationalité, depuis la saisie de la demande et des documents respectifs, jusqu'à l'analyse et la décision finale".
Doté de "nouvelles fonctionnalités, d'automatisation et d'intelligence artificielle", ce nouveau portail sera mis en service au Bureau central du registre, à Lisbonne, et aux Archives centrales de Porto, et devrait être étendu aux 16 succursales des services du registre civil dans tout le pays le 4 novembre.
Dans sa déclaration, la secrétaire d'État à la justice, Maria José Barros, a souligné que "la sécurité dans la vérification et la validation de tous les éléments, la bureaucratie dans la réception des demandes, les multiples tâches manuelles et redondantes, provoquent des goulets d'étranglement dans le traitement des demandes de nationalité".
Par conséquent, le gouvernement espère "que cette nouvelle technologie contribuera à réduire le nombre de demandes en attente, car il n'y a rien de pire que d'en recevoir une et de devoir attendre longtemps pour l'obtenir", a déclaré le ministre.
La nouvelle plateforme permet de "numériser les documents", d'extraire "les données d'identification du demandeur à l'aide de l'intelligence artificielle" et de "classer automatiquement le processus en fonction du type de demande", indique l'IRN.
Avec ce type d'automatisation, l'employé "n'aura plus qu'à valider les informations téléchargées" et l'IRN estime une réduction du temps moyen de près de deux heures à environ une demi-heure.
"Dans le domaine de la nationalité, la réception de documents papier est la principale source d'inefficacité, ajoutant au processus des charges bureaucratiques et logistiques ainsi qu'un risque de fraude", déclare l'IRN.
"En 2022, l'IRN a reçu 230 000 demandes de nationalité portugaise, le nombre le plus élevé jamais enregistré", un processus qui peut être garanti "en fonction du nombre d'années de résidence légale au Portugal", de la nationalité des membres de la famille et du lieu de naissance, entre autres raisons.
Ce projet a été financé par le Plan de récupération et de résilience (RRP) et a bénéficié d'une allocation initiale de 1,4 million d'euros.
De son côté, la présidente de l'IRN, Filomena Rosa, a souligné que la nouvelle plateforme permettra un "service plus efficace" et une augmentation de la productivité des ressources.
La nouvelle plateforme "est intégrée au système d'état civil, ce qui permet d'enregistrer automatiquement l'acte de naissance avec le décret d'octroi de la nationalité" et permettra aux demandeurs de "suivre les étapes du processus en ligne, avec plus de transparence et de clarté".
En 2023, l'IRN a créé un canal en ligne pour la soumission des demandes de nationalité, exclusif et obligatoire pour les avocats et les avoués, une ressource qui a déjà "été la porte d'entrée pour plus de 53 mille" demandes.
"Cette mesure a contribué à accroître l'efficacité des services, à réduire la pression sur le service et le fardeau bureaucratique et logistique associé à la réception de documents papier", déclare également l'IRN.