Ces déclarations ont été faites à l'occasion du 11e anniversaire du conflit qui continue de ravager le pays du Moyen-Orient.
Dans un communiqué publié par le Département d'État américain, auquel l'agence Lusa a eu accès, les nations ont rappelé qu'après 11 ans de "morts et de souffrance", la "situation économique et humanitaire en Syrie est sinistre".
Des "millions de réfugiés syriens ont été généreusement accueillis par les voisins de la Syrie", mais ne peuvent toujours pas "rentrer chez eux", selon les normes de l'ONU, sans craindre "la violence, les arrestations arbitraires et la torture".
Déclenchée le 15 mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie qui opposaient initialement l'armée et les rebelles, la guerre en Syrie s'est compliquée au fil des ans, avec des interventions étrangères.
"La coïncidence de l'anniversaire de cette année avec la terrible agression russe contre l'Ukraine, qui constitue une violation exceptionnellement grave du droit international et de la Charte des Nations unies, met en évidence le comportement brutal et destructeur de la Russie dans les deux conflits", ont-ils noté.
Soutenant le processus facilité par les Nations unies et dirigé par la Syrie décrit dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, les États ont également appelé à "la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement et à la clarification du sort et de l'endroit où se trouvent celles qui sont toujours portées disparues".
"Nous ne soutenons pas les efforts visant à normaliser les relations avec le régime d'Assad et nous ne normaliserons pas les relations, ne lèverons pas les sanctions et ne financerons pas la reconstruction tant qu'il n'y aura pas de progrès irréversibles vers une solution politique", ont-ils averti.
Les cinq pays ont toutefois encouragé toutes les parties, en particulier le régime syrien, à participer à la réunion du Comité constitutionnel des Nations unies "en toute bonne foi".
"L'impunité reste inacceptable. Par conséquent, nous continuerons à promouvoir activement la responsabilisation [...]. Cela inclut également le soutien aux organisations, dont beaucoup sont dirigées par la Syrie, pour rassembler des preuves et documenter les atrocités et les violations graves du droit international commises en Syrie, y compris l'utilisation d'armes chimiques."