Sa mère était une Algonquine chrétienne, capturée par les Iroquois et donnée en mariage au chef du clan Mohawk, le plus audacieux et le plus féroce des Cinq Nations. À l'âge de quatre ans, Kateri a perdu ses parents et son petit frère lors d'une épidémie de variole qui l'a laissée défigurée et à moitié aveugle. Elle fut adoptée par un oncle, qui succéda à son père en tant que chef. Il déteste l'arrivée des Blackrobes (missionnaires jésuites), mais ne peut rien faire contre eux car un traité de paix avec les Français exige leur présence dans les villages où se trouvent des captifs chrétiens. . Elle refuse d'épouser un brave Mohawk et, à 19 ans, trouve enfin le courage de franchir le pas de la conversion. Elle fut baptisée du nom de Kateri (Catherine) le dimanche de Pâques. Elle ne travaillait pas le dimanche et ne recevait pas de nourriture ce jour-là. Elle a confié à un missionnaire qu'elle méditait souvent sur la grande dignité de son baptême. Elle était fortement touchée par l'amour de Dieu pour les êtres humains et voyait la dignité de chacun de ses concitoyens.
Elle était toujours en danger, car sa conversion et sa vie sainte suscitaient une grande opposition. Sur les conseils d'un prêtre, elle s'enfuit une nuit et entreprend un voyage à pied de 200 miles jusqu'à un village indien chrétien au Sault Saint-Louis, près de Montréal.
Pendant trois ans, elle grandit en sainteté sous la direction d'un prêtre et d'une Iroquoise plus âgée, se donnant totalement à Dieu dans de longues heures de prière, de charité et de pénitence acharnée. À 23 ans, elle a fait vœu de virginité, un acte sans précédent pour une Indienne dont l'avenir dépendait de son mariage. Elle trouva un endroit dans les bois où elle pouvait prier une heure par jour - et fut accusée d'y avoir rencontré un homme !
Son attachement à la virginité était instinctif : Elle ne connaissait pas la vie religieuse pour les femmes avant d'avoir visité Montréal. Inspirée par cette visite, elle veut fonder une communauté avec deux amies, mais le prêtre local l'en dissuade. Elle a humblement accepté une vie "ordinaire". Elle pratique un jeûne extrêmement sévère en guise de pénitence pour la conversion de sa nation. Elle est morte l'après-midi précédant le Jeudi Saint. Des témoins ont dit que son visage émacié avait changé de couleur et était devenu celui d'un enfant en bonne santé. Les lignes de souffrance, même les taches, ont disparu et un sourire s'est dessiné sur ses lèvres. Elle a été béatifiée en 1980 et canonisée en 2012.